12 - Arrêt sur images...

Samedi 28/5

Ma maman a fait une chute dans l'escalier. Elle est dans un semi-coma. Nous rentrons en France.

Heureusement, nous sommes tout près de notre prochain point de chute : l'île de Sylt, près de la frontière danoise, où nous étions de toute façon attendus. 

Nous y allons directement pour organiser notre retour. La visite du musée Nolde sera pour plus tard.

Mais nous ne pouvons pas passer en coup de vent chez des hôtes aussi adorables que modestes. Maren et Reiner sont les parents de Lynn, amie de notre fille Tiphaine. Ils ne sont pour rien dans nos déboires et se font une joie de nous accueillir.

Nous sommes reçus comme des princes, malgré ce brutal changement de programme. Maren est d'une gentillesse et d'une générosité extraordinaires. Nous avons fait aussi la connaissance de Noah, 18 mois, le petit garçon de Lynn et Norman. C'est fou de voir comment les enfants ont les mêmes stratégies quelle que soit la langue. Il est timide, mais pas plus d'1/4 d'heure... Nous lui parlons en français, il comprend tout. Opa et Oma (papy et mamie) en sont fous. Et il le sait...

Reiner est discret mais plus chaleureux qu'il n'y parait. Il se fait un plaisir de nous faire visiter les recoins de l'île, bien au chaud dans sa voiture, car le temps est " celui du mois de Novembre ". 

Sylt est un endroit très touristique. On y trouve les restaurants et les hôtels parmi les plus chers d'Europe. À part Westerland, où il y a quelques immeubles pour les travailleurs locaux et les hambourgeois en week-end, partout ailleurs ce ne sont que résidences secondaires cossues à toit de chaume, dans le style frison, ou établissements de luxe. Les maisons sont souvent à demi cachées dans le paysage de dunes, pour se protéger du vent. Manifestement, ici on sait préserver le capital touristique du site ! 

Beaucoup de bâtiments plus sobres datent de la seconde guerre mondiale. Des officiers allemands y habitaient avant que l'île n'abrite une base militaire anglaise.

Maren est passionnée de culture Frisonne. Elle parle le dialecte frison propre à l'île et préside l'association culturelle. Elle rédige, une fois par mois, un journal bilingue allemand / frison.

Merci Maren, Reiner, Lynn, Norman, et Noah pour l'accueil et tous les bons moments de partage.

Au fait : dans ma besace de facteur pas pressé j'avais évidemment une lettre...

Revenons à l'actualité...

" Un fait a cela de bon, si mauvais qu'il soit, qu'il met fin au jeu des possibles. " - Alain - mon philosophe préféré, stoïcien de terrain.

En décidant ce voyage, nous connaissions les risques. Mais nous sommes restés fermes, car des raisons de renoncer, on en trouve toujours. Et après le renoncement pourraient venir les regrets...

Et puis on ne construit pas un projet avec des si. Les aléas on les gère quand ils arrivent.

Sommes-nous attristés par cet arrêt d'urgence ? Non. La tristesse ne change rien à ce qui est et n'est d'aucune utilité pour ce qui sera.

" Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté " - Alain - encore lui ! Toujours là quand on a besoin de lui.

Alors nous faisons ce qui agit sur les choses : préparer notre retour précipité, et laisser la vie suivre son cours, avec Lynn et sa famille.

Nos vélos et nos affaires de voyage vont rester à Sylt, et nous rentrons en France par le train lundi (30/5).

Nous allons reprendre ce voyage un peu plus tard.

Arrêt sur images...

L'île est rattachée au continent par une digue ferroviaire

Strandkorbs sur l'île de Sylt

Maison Frisonne

Je vous présente ma nouvelle mini-Béatrice. 

Il faut la tenir pour ne pas qu'elle s'envole...

Les aquarelles de Béatrice

Noah - Chez Maren et Reiner - Ile de Sylt

Paysage près de Tinnüm - Ile de Sylt

Merci pour tous vos chaleureux commentaires.

Restez à l'écoute.

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