Dimanche 24/7
Nous voilà lâchés sur les routes danoises. Les aménagements cyclables ne sont pas aussi complets et sophistiqués qu'en Hollande, mais l'essentiel est là et on roule en sécurité, même s'il n'y a pas des pistes partout. Attendons Copenhague pour se faire une idée...
De plus, à part les axes touristiques le long des côtes, les routes sont quasi désertes.
La cathédrale romane date du 12eme siècle. Elle ne fait pas son âge. Les murs et les piliers blanchis font plutôt penser à un édifice baroque... sans l'éclatante richesse et la surabondance des ornements : Le culte Luthérien impose une certaine sobriété...
Et la météo, elle dit quoi ?
Comme nous n'avons pas le pouvoir changer le temps, on se met dans sa bulle, on pédale et on attend des jours meilleurs...
Du camping oui, mais confort !
Pour changer un peu de paysage, nous décidons de contourner le fjord de Ringkøbing par l'est. Joli paysage de marais sur fond de mer bleue. Mais cela ne nous protège pas du vent contraire, encore plus fort aujourd'hui.
Après Ringkøbing, nous bifurquons vers la campagne, dans l'espoir d'échapper au vent.
Nous nous attendons à un paysage de polders, ultra-plat et ultra-exploité. Surprise, ce n'est pas du tout ça...
Nous traversons un paysage de landes et de forêt de résineux, tout en bosses et en creux. Les routes ne sont pas asphaltées. Pas de villages, pas de quoi faire les courses, pas même boire un café. Cela rappelle le Dartmoor, au sud de l'Angleterre (lisez " Le chien des Baskerville " pour l'ambiance...), ou encore les grandes forêts de Gaspésie, au Québec.
Pourtant, ce n'est pas un désert. Il y a beaucoup de grandes maisons, bien cachées dans les bois , et même quelques fermes , dans des clairières un peu plus vastes.
Nous avons roulé presque 60 km sans traverser un seul village. Le midi, on s'est nourri de ce qu'il restait dans les sacoches : avoine délayée dans l'eau et la confiture. C'est très efficace en fait.
Cailloux gadin...
Une belle descente en forêt, sur une piste de cailloux... Je me laisse aller, je prends de la vitesse... soudain le vélo devient incontrôlable, j'ai l'impression de rouler sur du verglas. Ça se termine dans le talus, les sacoches arrachées ont valdingué un peu partout, le porte-bagages est un peu faussé, le phare est cassé. Je m'en sors bien.
Leçon apprise : le vélo couché, même avec des gros pneus, sur les cailloux c'est pas merveilleux...
Le fer à repasser la route
Le centre du Jutland est un patchwork d'eau salée et d'îles plus ou moins rattachées entre elles. L'île de Mors est la plus grande. Il faut vraiment savoir que c'est une île. On y entre par une traversée en ferry de 5 minutes, et on en sort de la même façon à l'autre bout.
L'île elle-même est bien calme. Mélange de culture céréalières, d'élevage, de landes et de forêts. On y trouve des fermes, des résidences secondaires immenses mais pas de village (une seule ville : Nykøbing. On n'y est pas passé).
Pas de circulation, pas d'attractions touristiques... Ça nous va bien. Un seul défaut c'est pas plat ! Le terrain est ondulé et les routes suivent scrupuleusement les ondulations. Pas de remblais, pas de déblais, pas de virages pour atténuer les cassures. J'imagine un fer à repasser la route, dans les mains bienveillantes de la Madone de Ghisallo, sainte patronne des cyclistes. On peut toujours rêver...
C'est une maison bleue..
Vendredi 29/7
Je vous ai parlé des campings danois, modernes, superbement équipés et bien tenus...
Ce soir, changement de décor.
Le petit camping de Bulbjerg est un endroit totalement vieillot et anachronique. C'est " back to the seventies ". Ambiance baba-cool authentique...
Mais l'essentiel y est : cuisine, salle commune, douche chaude, PQ dans les toilettes... Et calme !
Et en plus, ce soir, feu de camp et guitare... Tout le monde est ami avec tout le monde (c'est une maison bleue...). Nous faisons la connaissance d'Ulli, une amie du propriétaire du camping et du guitariste-auteur-compositeur. Elle gère un lieu de rencontre alternatif près de Kiel en Allemagne. C'est sur notre route retour. On verra bien...
Samedi 30/7
Nous rejoignons la côte et l'EV12, qui aujourd'hui encore prend la forme d'une piste gravillonnée. J'ai appris à m'en méfier...
Nous serpentons à faible allure entre forêts de pins et landes sablonneuses, avec des détours vers les grandes plages de la mer du nord, quasi désertes en dehors des stations balnéaires surpeuplées.
Hirtshals...
Dimanche 31/7
Dernière étape, sur des routes plus filantes et un vent léger favorable.
La région est plus touristique. Inconvénient : il y a de la circulation. Avantage : il y a des boulangeries...
Nous arrivons à Hirtshals, où nous aurions dû être le 24 juin dernier, pour embarquer vers l'Islande...
Demain nous téléphonerons à la compagnie.
S'il y a de la place, nous partons.
Le hasard décide...
Récap...
- mercredi 20 juillet - départ en train pour Hambourg
- jeudi 21 juillet - arrivée à Sylt
- vendredi 22 juillet - 15 km - visite Sylt
- samedi 23 juillet - 28 km - Sylt - Rømø
- dimanche 24 juillet - 50 km - Rømø - Ribe
- lundi 25 juillet - 67 km - Ribe - Vejers strand
- mardi 26 juillet - 71 km - Vejers strand - Ringkøbing
- mercredi 27 juillet - 72 km - Ringkøbing - Bremdal
- jeudi 28 juillet - 67 km - Bremdal - Dragstrup
- vendredi 29 juillet - 48 km - Dragstrup - Bulbjerg
- samedi 30 juillet - 65 km - Bulbjerg - Blockhüs
- dimanche 31 juillet - 64 km - Blockhüs - Hirtshals
Hello, sympa de vous lire d’autant que l’on vous suit !!!
RépondreSupprimerEt même on vous rattrape et pour cause nous on voyage en camping-car …. Une première pour nous
Les Becs