Nous revoilà en Allemagne, donc sur le chemin du retour. La route est encore longue et nous savons, par expérience, qu'elle sera pleine d'imprévus, car le voyage continue.
Et c'est ça qui est bon : prévoir (un peu) en sachant que rien ne se passera comme prévu, que tous les petits coups du sort quotidiens feront presque toujours des coups de chance.
Lorsque nous nous mettons en route chaque matin, nous ne savons pas où nous dormirons le soir, qui nous rencontrerons, quels nouveaux amis - peut-être - nous nous ferons, quels ennuis nous aurons, et quelles solutions nous y mettrons.
Pour se mettre en chemin, le voyageur n'a besoin que d'une intention, ou d'un rêve. Il imagine, il part et invente son voyage jour après jour. Il construit pas à pas sa propre collection d'images, d'impressions, d'émotions. Son voyage est unique, il n'appartient qu'à lui. Personne ne peut le refaire, pas même lui.
Tiens, à propos, Alain (encore lui) : " Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l'on n'aime guère un bonheur qui vous tombe ; on veut l'avoir fait. Imaginez-vous un collectionneur qui n'aurait pas fait sa collection ? "
Resquilleurs...
Lundi 15/8
En bons français que nous sommes, nous n'avons pas payé le camping à Fehmarn. C'était un camping à la ferme. On a téléphoné au propriétaire, il a dit qu'il passserait dans la soirée. Il est passé. Il n'est pas venu nous voir. Tant pis.
Nous voguons vers le sud, objectif : Lübeck. Nous roulons tranquillement, tantôt sur la côte, tantôt en campagne. On retrouve avec bonheur le système vélo allemand : piste cyclables presque partout, et en cas d'absence on peut compter sur l'absolu respect des automobilistes, même les fous de bagnole.
Pause de midi dans une petite ville, assis par terre, à l'ombre. C'est la sortie des classes. En terre protestante on ne fête pas l'Assomption, et les enfants ont déjà repris le chemin de l'école. Ils passent devant nous. Ils nous ignorent ou bien rigolent. Les adultes aussi s'affairent. Nous sommes dans un autre monde, le monde où le temps n'est pas compté. Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous...
Avant Lübeck, étape dans un immense camping, genre " village vacances " au bord d'un lac. L'espace dédié aux toiles de tentes est tout petit, encombré de voitures, loin des sanitaires, et surtout très loin de la cuisine, ce qui la rend inaccessible à ceux qui en auraient le plus besoin. Et en plus il est cher. Mauvaise pioche, ça arrive...
Mardi 16/8
Un air penché
Ce qui frappe en arrivant à Lübeck, c'est que tout y est de travers. On dirait l'oeuvre de Numerobis (voir Astérix et Cléopâtre). Les bâtiments de brique et de bois avec le temps se sont tassés, appuyés les uns sur les autres. Ca tient... Ne pas éternuer !
Lübeck est une ville très touristique. C'est très joli et il y a plein de choses à voir, mais ce jour-là nous manquions d'énergie.
Nous nous sommes lassés rapidement et nous sommes repartis (enfuis ?) en train, direction Hambourg.
Au revoir Lübeck, une autre fois peut-être...
Comme quoi, numerobis avait raison de croire à son art !
RépondreSupprimerCoucou les amis. Nous sommes à Schengen mais point de Bourgeteau à l'horizon on vous garde une place dans le camping. Bisous. Sylvie
RépondreSupprimerHello , sympa de revoir ce que nous avons vu il y a qq jours … 😂
RépondreSupprimerBonne route
Les Becs
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RépondreSupprimerDe la part de Robert :
RépondreSupprimerIl y avait ce Nord qu'on croyait pesant et froid
Et puis ce fut
Venue de nulle part
Cette fraîcheur légère des croquis de Béatrice
Envolée d'été au miracle d'un regard
Merci pour ces dépaysements et toujours de beaux pays et de nouveaux visages qui s'en reviennent ,étonnés ,à votre rencontre !