Je bouine, tu bouines, nous bouinons...
Les vélos sont prêts, les bagages aussi
Quoi emporter ? Quoi laisser ? On ne peut pas tout prendre, il faut choisir. C'est un jeu !
Ambiance...
On tasse, on prend, on met de côté, on change d'avis, on bourre les sacoches, on les vide, on étale tout par terre pour voir comment ça fait, on recommence... Bref : on bouine, comme on dit par chez nous. Et on adore ça !
Le verbe bouiner n'a pas d'existence officielle. Son sens dépend de qui l'emploie. Pour nous, c'est faire et défaire, tourner en rond, et y prendre plaisir : voilà comment on prépare nos bagages ! C'est tout sauf une corvée...
« On ne sait jamais » : Voilà un mantra doté d'un grand pouvoir, le pouvoir d'exploser les sacoches. A invoquer avec modération quand la place est comptée : « prenons ça, on ne sait jamais... et encore ça, on ne sait jamais »...
Le petit diable (celui qui est dans les détails) rigole. Il s'en donne à cœur joie et nous susurre dans les oreilles : « On ne sait jamais ! ... On ne sait jamais ! ... hi hi ! » ... et on se retrouve avec une tonne de chose dont on sait bien, au fond, qu'elles ne serviront pas.Le chargement d'un vélo est un casse-tête amusant. Préparer ses bagages, c'est jubilatoire... c'est du bonheur ! C'est un va-et-vient continu entre les sacoches et les armoires. On prend, on repose, on change d'avis, on re-change d'avis. « Non, finalement non... et puis si... »
C'est une façon d'être à fond déjà dans le voyage : Il faut se projeter et visualiser l'usage que l'on fera (ou pas) de telle ou telle chose... et choisir ! Dis-moi ce que tu emportes et je te dirai qui tu es...
Jusqu'à présent, nos voyages étaient courts et on n'emportait que les vêtements adaptés à la période. Là, nous allons rouler du printemps jusqu'à la fin de l'été, vers le nord, dans des pays qui ne sont pas réputés pour leurs étés torrides, mais qui peuvent cependant connaître des épisodes de chaleur. Il faut du chaud, du léger, de l'imperméable... de tout !
Pour choisir les vêtements, c'est la technique dite de la pelure d'oignon, bien connue des voyageurs : Opter pour plusieurs vêtements légers qu'on peut porter les uns au dessus des autres. On peut alors réguler finement la température corporelle pour éviter de transpirer (vital lorsqu'il fait froid).
La « maison » proprement dite est une toile de tente 3 places de type tunnel, plutôt grande. En cas d'intempéries, on y entre toutes nos affaires, on y fait la cuisine et on y mange.
Notre maison pour 5 mois...
Verdict : 27 kilos pour Alain, et 16 Kilos pour Béatrice.
Nos petites astuces
- La barre de poussée : Sur les mauvais chemins ou les pentes un peu trop raides, on s'attend à devoir pousser. Sauf que pousser un vélo couché par son guidon, ce n'est pas très aisé. Alors Béatrice à eu l'idée d'ajouter une barre transversale derrière le dossier. Idée : Béatrice. Conception et réalisation : Alain.
- Les sandales de vélo : Les chaussures spéciales vélo sont toujours trop chaudes, ou pas assez, trop serrées, ou pas assez. Et de toute façon s'il pleut on a les pieds trempés. Un jour d'hiver, un cycliste de passage à la maison nous a vanté les sandales qu'il utilise en toutes saisons. C'est la technique de la pelure d'oignon appliquée aux pieds : on met autant de paire de chaussettes que nécessaire, y compris des chaussettes étanches le cas échéant. Suffit de prendre une pointure au dessus. Bien entendu, on peut y fixer les cales pour les pédales auto (indispensables en vélo couché).
- La pince Knipex à becs parallèles : Elle remplace à la fois pince multiprise, clé à molette et toutes les clés plates auxquelles on n'a pas pensé. Même si elle pèse lourd, ça vaut le coup.
- Clé de 15 raccourcie : Indispensable pour démonter ma roue arrière. Pourquoi raccourcie ? pour réduire le poids ! (et oui, on en est là...). Et pour avoir le bras de levier nécessaire, je la serre avec la pince Knipex.
- Mini démonte-roue libre : Un rayon cassé côté cassette, c'est la tuile... pour démonter la cassette il faut un outil spécifique plus un deuxième outil pour bloquer les pignons. Trop lourd, trop volumineux. Un jour, par hasard, j'ai trouvé ce mini outil censé pouvoir démonter une cassette en se servant du blocage rapide et des pédales. Je ne m'en suis jamais servi. J'espère que ça marchera..
- Colliers Rilsan réutilisables : On les appelle aussi Colson. C'est fou ce qu'on peut réparer avec ces petites colliers en plastique. Ici, par exemple, la réparation d'une boucle de sacoche arrachée. Il en existe aussi des réutilisables, plus difficiles à trouver. J'en ai toujours un petit stock.
- Sac plastique épais et petites mousses pour s'asseoir : Le sac nous sert de nappe. Nous n'emportons ni table ni chaises. Cet équipement très léger nous permet de manger par terre dans des conditions de propreté acceptables. C'est bon pour le moral. Le sac - toujours le même - est de tous nos voyages depuis plusieurs années. Comme son nom l'indique ...
- Inséparables : Béatrice et moi nous ne roulons pas à la même vitesse. Alors pour ne pas se perdre l'un l'autre, on prend des garanties : Je transporte la cuisine... et Béatrice la nourriture ! Accord mutuellement profitable !
Le vélo d'Alain
Séraphine est prête !
Et voilà le résultat coté Béatrice : (le petit diable en rit encore...)
J'aime bien les dessins à l'aquarelle... la carte a été dessinée par Béatrice ?
RépondreSupprimerOui ! Et je pense qu'il y en aura d'autres !
SupprimerAh comme j'aimerais être votre appareil photo et voyager avec vous à la découverte de beaux paysages. En attendant, je ne suis que ces mots qui vous souhaitent...Bon voyage
RépondreSupprimerQui es-tu ? En tout cas merci.
SupprimerJe suis un cyclo admiratif de ce que vous faîtes et je vous suis depuis plusieurs années.
SupprimerUn cyclo du CCLM
bonne balade (de 5000 km!) ,bon vent(pas trop ou de dos) et surtout profitez bien de tous ces moments.
RépondreSupprimerc'est Marie-Christine
SupprimerLe vent s'est trompé. Il a été face à nous ! Merci Marie-Christine
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